Les personnes qui habitent les logements de SOLIDES ont des histoires, des expériences, des forces, des défis, des réussites, des échecs, des problèmes de santé passés, en cours ou dont elles ne se remettront pas. Les locataires de SOLIDES sont au travail, aux études, à la retraite ou à la recherche de la prochaine étape de leur vie. Elles élèvent leurs enfants, se reposent de l’avoir fait, attendent leur retour, se réjouissent de leurs réussites ou se désolent de leurs difficultés.
Le « monde ordinaire » n’existe pas. Toutes les vies sont extraordinaires et elles méritent d’être soulignées. C’est pourquoi nous présentons le projet « Humains de SOLIDES / Humans of SOLIDES* », des portraits de locataires qui nous font part de leurs parcours et de leurs réflexions. Connaitre ces personnes c’est souvent s’enrichir de leur expérience. C’est une opportunité qui nous est donné et que nous voulons partager avec vous.
Depuis plus de 20 ans nous travaillons d’arrache-pied pour assurer un logement abordable, sain et sécuritaire aux locataires de notre territoire. Nous mettons donc de l’avant le développement de notre parc immobilier, son entretien et ses améliorations. Mais les personnes qui les occupent sont les véritables raisons qui nous motivent quotidiennement. Grâce à la participation de volontaires, nous vous invitons à les découvrir progressivement, au rythme d’environ un portrait par semaine.
* Ce titre de projet bilingue est inspiré par le projet « Humans of New-York ». Plusieurs tentatives pour trouver un autre titre ont échouées parce qu’elles n’évoquent justement pas cette source d’inspiration.
Pour travailler dans la marine marchande, il fallait avoir 16 ans. Il y avait aussi beaucoup de plus que 45 ans. Moi et mon ami Clifford on n'a rien dit sur notre âge et personne n'a posé de question et ils nous ont pris.
Une communauté ne peut survivre sans la participation de ses membres. Participer, c’est collaborer à la mise en place ainsi qu’à la durabilité d’un projet. La mobilisation, les communautés, les projets, la manière dont on vit, voilà ce qui caractérise pour moi le communautaire, au sens large.
Il y a beaucoup d’entraide : on se donne des vêtements pour les jeunes enfants, des fruits, des légumes et même des tartes au citron ou à l’orange. Cela se fait tout naturellement.
J’ai toutes les raisons d’être reconnaissante, car c’est une belle journée et que j’ai eu le privilège de me réveiller ce matin. Que je passe un bon ou un mauvais moment, je ressens de la gratitude, du matin jusqu’au soir.
Il est très important que les gens puissent connaître tous les aspects de notre culture afro-canadienne. De savoir d’où nous venons, nos luttes passées ainsi que ce que nous continuons de défendre. Peu de gens connaissent cette significative histoire des Noirs de la Nouvelle-Écosse.
J’ai ce moulin depuis 50 ans. Ça m’entretient les muscles et c’est tellement meilleur. En plus ça sent bon dans la maison et c’est un beau son. On n’entend pas le petit bruit désagréable des moulins électriques.
J'ai toujours été le genre de personne qui veut essayer et expérimenter toutes sortes de choses ; j'ai toujours eu beaucoup de diversité et de changements dans ma vie. Beaucoup de mort et de renaissance. Et c'est toujours non linéaire.
J’avais 28 ans, j’étais mariée et j’avais un fils d’un an. On s’est installé à Montréal où nous ne connaissions personne.
“Je suis un enfant de la grande noirceur. Et j’ai grandi avec la révolution tranquille. J’ai vécu la transition. Je suis passé de la Profession de la Fête-Dieu… à la consommation d’acide!”
J’étais au Cégep et j’avais l’impression que j’étais tout le temps suivie. Dans le métro, dans l’autobus, dans les corridors, j'avais tout le temps peur.
"Nicolae Ceaușescu est mort en décembre 89, et j’ai commencé à essayer de me sauver de la Roumanie pour venir au Canada en 92. J’avais 16 ans.”
Je devais les rassurer, leur dire que ce n’était pas si grave qu’au pire, ils pourraient reprendre le test. Vers la fin, c’était autre chose, c’était devenu un centre de raccrochage scolaire et la clientèle a beaucoup changé, avec les cas particuliers, et certains étudiants qui s’en foutaient plus. Je trouvais ça plus difficile. D’autant plus que je devais soulever des objets lourds.”
Mais ma curiosité était immense. La place était pleine de documentations, d’articles, de livres sur la psychologie, les techniques d’intervention, les crises, prendre en compte la famille, faire de l’intervention dans la rue etc. J’ai lu et photocopié des milliers et des milliers de documents. J’en avais jamais assez.